Aphorismes

Aphorismes sorciers

Michel Camus

En quoi, moins par un ensorcellement que par un désensorcellement des mots de la tribu, les Aphorismes (par extension de sens) du présent recueil seraient-ils sorciers ou, plus secrètement, sourciers ? Au demeurant, tout en s'interrogeant sur la vie, l'art et la mort, viseraient-ils à échapper au champ clos de la littérature et, tout autant, à la fiction du "sens commun", afin de ne répondre qu'au seul vécu d'un degré de conscience ouvert à l'infinitude de la vie, de l'amour, de l'art et de la mort.

Il n'y a, dans les Aphorismes sorciers, aucune théorie relative au langage transdisciplinaire. Ce n'est simplement qu'une pratique de la langue fondée sur une métaphysique expérimentale (pour reprendre l'expression de René Daumal) qui, dans son vécu, intègre un degré de perception qu'il faut bien qualifier de transpsychologique puisque c'est le "Je" transcendantal incarné dans une âme et un corps qui est source de sens transpersonnel...

Cette aventure n'est bien entendu qu'une recherche parmi d'autres. Un chemin sans chemin où, à tout instant, le possible, l'imparfait et l'inachevé sont traversés par l'impossible.

M.C.

Editions du Rocher, Monaco, 1996

24 mai 1997


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